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Spécialiste Google Ads: un métier qui a beaucoup évolué

En une vingtaine d’années, nous avons vu le technicien en marketing Google Adwords se transformer en véritable pilote de la croissance; un rôle clé pour les entreprises qui requiert des compétences transversales: à la fois stratège commercial, spécialiste en marketing comportemental et « dresseur d’algorithmes intelligents » sur la plateforme Google Ads.

Nous vous proposons de revenir sur les 3 décennies du spécialiste Google Ads en vous apportant notre vision sur l’évolution du métier. 

Les années 2000: le nouveau métier de technicien Adwords (SEA)

Au début de la plateforme publicitaire Google Adwords, le spécialiste en SEA consacrait beaucoup de temps à serrer des boulons, à ajuster les enchères des mots clés (prix maximum par clic pour lequel l’annonceur est d’accord de payer). Il fallait contrôler et adapter manuellement parfois des milliers d’enchères, un travail dont on ne pouvait jamais voir la fin. Il consacrait aussi une importante partie de son temps à l’exclusion de tous les mots clés non pertinents, un travail également sans grande valeur humaine. 

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Dans les années 2000, les tâches du spécialiste SEA ressemblent grosso modo à ça :

  1. Définir les paramètres de base des campagnes, principalement sur des cibles géographiques et linguistiques.
  2. Identifier les mots clés qui correspondent aux requêtes sur les moteurs de recherche de la cible (en s’assurant d’enregistrer les synonymes et variantes orthographiques).
  3. Créer des annonces capables de susciter du trafic sur les bonnes pages (et s’assurer qu’elles demeurent toujours actives). 
  4. Gérer les enchères de chaque mot clé afin que les annonces apparaissent dans les positions les plus élevées dans les résultats de recherche.
  5. Identifier les mots clés parasites afin de les exclure du ciblage.

C’est seulement à partir de 2008 que le spécialiste en SEA va pouvoir focaliser ses efforts sur un véritable indicateur de performance business: les conversions et le coût par conversion (CPA), qui témoignent d’un résultat concret de ses campagnes, de la valeur générée pour l’entreprise (des leads, des ventes). 

Autant de tâches répétitives ne lui laissaient guère le temps pour faire autre chose à cette époque…

Les années 2010: bienvenue au pilotage «semi-automatique»

Dans les années 2010, le technicien Adwords se transforme progressivement en réel apporteur d’affaires pour l’entreprise, assisté par des outils semi-automatiques et la mesure possible du succès (par le tracking des conversions et le couplage avec Google Tag Manager et Google Analytics). 

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Cette décennie a aussi été marquée par la montée en puissance de l’optimisation algorithmique et par l’arrivée des stratégies d’enchères automatiques (CPA cible) qui ont changé la donne pour créer des leviers de croissance sur nos campagnes. 

Pour optimiser de grandes quantités de données, on s’est vite rendu compte que les machines étaient à ce jeu-là imbattables.. Les parties d’échecs et de jeu de Go entre humains et ordinateurs nous ont montré de quel côté se situera toujours le vainqueur.

Mais on peut voir le bon côté des choses: les spécialistes Adwords ont ainsi pu récupérer un temps considérable sur la gestion très chronophage de certaines tâches, comme la gestion des enchères, pour les attribuer à d’autres plus valorisantes et surtout qui ne peuvent être automatisées (vraisemblablement pas avant une autre décennie). 

Durant cette époque, nous avons aussi pris conscience des lacunes du métier dans les fondamentaux du marketing (un héritage du web qui a avait été construit essentiellement par des informaticiens dans les années 1990-2000). 

Dans les années 2010, les tâches du spécialiste Adwords ressemblaient à ça :

  1. Identifier la cible et les mots clés, les accompagner avec des audiences prédéfinies (thématiques et intérêts, cible démographique, etc.) 
  2. Réaliser des pages d’atterrissage plus persuasives (après une formation au copywriting).
  3. Aligner les messages clés dans le contenu avec les requêtes de recherche .
  4. Mettre en place un tracking (Google Tag Manager) pour capturer les comportements clés de visiteurs et créer des données analytiques (via Google Analytics) qui présentent des signaux de succès pour le business.
  5. Nourrir les algorithmes automatiques avec du contenu différenciateur, définir des meilleurs objectifs pour créer de la traction sur les campagnes intelligentes.
  6. Filtrer le trafic frauduleux des campagnes et mettre en place des solutions pour l’exclure. 

Années 2020: le spécialiste SEA devient un partenaire business incontournable et endosse le rôle d’expert en acquisition de clientèle 

Nous constatons l’automatisation incessante de la plateforme Google Ads, avec à la clé un moindre contrôle sur les campagnes et une visibilité sur les données diminuée. 

Difficile à dire où s’arrêtera l’automatisation des plateformes publicitaires, sans doute proche d’un système en self-service où il suffira d’inscrire une carte de crédit et d’indiquer un site web comme destination. 

Du coup, le métier du spécialiste Google Ads consiste plus que jamais à créer de la valeur business tangible pour le client, en influant sur la croissance de ses affaires par des actions sur l’ensemble de l’entonnoir de vente

Au quotidien, notre rôle ne consiste plus à appuyer sur quelques boutons dans les campagnes pour prétendre faire de l’optimisation, nous nous concentrons désormais sur les actions qui auront le plus d’impact sur l’ensemble de l’entonnoir de vente (landing page, impact des messages, positionnement, analyse des données, tracking, qualité des signaux, CRM, accompagnement de la force de vente, etc.) 

Celui qui était autrefois cantonné à un rôle de technicien en Google Ads est devenu un véritable expert en acquisition de clientèle, un as dans la génération de demande qualifiée. Il est le conseiller privilégié dans la conduite des opérations commerciales de l’entreprise et travaille de concert avec les équipes de vente.

Le spécialiste SEA requiert des compétences non seulement techniques et analytiques, mais aussi créatives, relationnelles et entrepreneuriales. Il doit avoir de solides connaissances en économie des marchés et en culture générale (notamment s’il fonctionne en agence ou en freelance, avec des clients dans des secteurs d’activité qui peuvent être très variés).

Le métier exige des compétences plus transversales que jamais. Elles vont être essentielles pour comprendre la psychologie de la cible et son parcours d’achat qui aboutiront à une page d’atterrissage hyper convaincante (faisant preuve de créativité commerciale). 

Le spécialiste Google Ads pilote des outils dopés à l’intelligence artificielle qui se nourrissent du contenu qu’il crée et qui vont lui permettre de se démarquer de la concurrence.

La fonction exige dorénavant des profils plus seniors, capables de dialoguer d’égal à égal avec les instances dirigeantes de l’entreprise: les responsables des secteurs marketing, de la force de vente ou le patron dans le cas d’une PME.

En 2022, le spécialiste Google Ads est un véritable conseiller en génération de nouveaux business qui noue des liens forts avec les membres de la direction pour piloter des campagnes qui assureront le développement de la clientèle.

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Il est aujourd’hui un partenaire businessà part entièreun expert en acquisition de clientèle. Un rôle qui s’étend donc bien au-delà de la simple maîtrise d’une plateforme publicitaire dont les tâches consistent à :

  1. Créer des campagnes en sélectionnant les meilleurs signaux pour orienter les algorithmes intelligents (construction de segments personnalisés, importation de données client, etc.).
  2. Créer du contenu capable de différencier le produit de la concurrence, en décliner des variantes pour tester des gains potentiels de performance. Optimiser en continu le taux de conversion des pages clés.
  3. Mettre sur pied un entonnoir d’acquisition et synchroniser les signaux de succès (conversions) avec les données de qualification rapportées par le CRM.
  4. Optimiser les campagnes selon les retours des équipes commerciales (qualification des leads, taux de transformation, questions des prospects et enseignements divers).
  5. Maximiser la qualité des leads reçus, s’assurer de la “pureté” des signaux de succès dans le CRM.
  6. Arbitrer des informations parfois contradictoires et prendre les bonnes décisions (par exemple être capable de refuser des recommandations édictées par Google lorsqu’elles vont à l’encontre des intérêts de l’entreprise).
  7. Gérer la croissance (et non plus un budget) en maximisant les profits selon les cibles réputées les plus rentables sur le long terme (cf. Valeur Vie Client).
  8. Conseiller les membres de la direction (générale, commerciale et marketing) de manière proactive. Leur apporter des insights capables de challenger les produits, l’offre, les messages clés, l’expérience utilisateur (UX) et l’expérience d’achat (CX) à partir des données récoltées (analytics), mais également à travers une expérience senior multi industries / multi clients.
  9. Contribuer à la différenciation sur le marché avec des idées novatrices (le spécialiste Google Ads est un growth hacker).
  10. Pratiquer un marketing éthique: savoir rédiger du contenu convaincant, à forte capacité de conversion, sans user de techniques qui pourraient être assimilées à de la manipulation. Être globalement en accord avec la société et les produits que l’on promeut. 
  11. Proposer des outils et des solutions qui facilitent la mise en conformité avec la réglementation sur les données (RGPD). 

Blaise & Bruno proposent des formations en ligne et du contenu dédiés aux spécialistes en marketing numérique qui souhaitent se former à Google Ads et au marketing d’acquisition.

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Décelez les opportunités manquées dans vos campagnes Google Ads avec n-gram enhanced

Si vous êtes un spécialiste Google Ads, vous connaissez certainement l’outil n-gram qui permet d’identifier les combinaisons de mots clés les plus performantes, celles qui vous rapportent le plus de business.  

N-gram est sans doute le script qui a été le plus téléchargé pour Google Adwords. Très utile, il permet  de dénicher de nouvelles opportunités parmi des centaines de combinaisons de termes de recherches utilisés par les internautes, puis d’optimiser ses campagnes en conséquence, et ceci à partir d’un noyau sémantique composé d’un à quatre mots clés.

Avec cet outil, on va pouvoir compéter le ciblage dans nos campagnes avec des pépites oubliées, des mots clés et expressions pertinents, mais qui restaient dissimulés et que le rapport de n-gram aura permis de révéler.

A contrario, nous pouvons aussi exclure des requêtes de recherche qui se révèlent contre-productives, qui présentent des coûts par conversion excessifs.

Au final, n-gram est un puissant outil pour améliorer la rentabilité globale (ROAS) de ses comptes publicitaires. Il a été à l’origine conçu par la société Brainlabs, mais aucune nouvelle mise à jour n’a été publiée depuis quatre ans. Dommage lorsqu’on sait qu’il est utilisé quotidiennement par des milliers d’annonceurs à travers le monde…

Ce script souffre hélas d’une lacune très gênante de nos jours: il ne peut prendre en compte que les conversions globales d’un compte.

C’est-à-dire que lorsque plusieurs types de conversions sont configurées pour un compte (ce qui est très fréquent), les résultats se retrouvent alors agrégés. 

L’outil n-gram ne fait ainsi pas la distinction entre des conversions à haute valeur business (par exemple une demande de devis ou une vente effective) et des conversions à plus faible valeur (par exemple le téléchargement d’une brochure PDF).

C’est fâcheux, car un utilisateur non averti pourrait prendre de mauvaises décisions et orienter les algorithmes d’optimisation pour attraper des leads du type en haut de l’entonnoir de conversion, ceux-là même qui peuvent attirer beaucoup de curieux (mais toutefois sans jamais se transformer en business). 

Pour faire une analogie, un pêcheur de thons risque de ne trouver que des petites sardines dans ses filets à la fin de la journée…

Pour cette raison, le script dans sa version actuellement publiée de 2017 ne devrait plus être utilisé (ou uniquement en connaissance de cause).

Nouveau: filtrage par type de conversion et meilleure lisibilité

Avec Bruno, nous nous sommes mis en tête de résoudre ce problème en modifiant le script. Nous avons ainsi ajouté la possibilité de filtrer les résultats par type de conversion.

Et pendant que nous avions le nez dans le code, nous avons également amélioré le rendu des rapports générés dans Google Sheet pour améliorer leur lisibilité et faciliter ainsi la prise de décision à partir des résultats. 

Conclusion: un outil qui reste incontournable

Le script n-gram reste un outil incontournable dans la panoplie du spécialiste Google Ads et nous conseillons son installation sur tous les comptes publicitaires. Signalons au passage qu’il n’y a aucun risque à installer ce script qui n’effectue aucune modification sur les données du compte. 

Le bon usage de n-gram fait partie des processus d’amélioration de la productivité du spécialiste Google Ads que nous enseignons dans notre formation Le Tremplin Google Ads.

A noter qu’il est nécessaire de récolter suffisamment de données avant de pouvoir tirer des conclusions significatives, il faut donc se laisser assez de recul après l’installation du script (au moins 2-3 mois en général).

Installez n-gram enhanced sur votre compte Google Ads

Cliquez ici pour recevoir les instructions qui vous permettront d’installer la version n-gram enhanced sur vos propres comptes.

Note: cette version de n-gram (ainsi que l’originale) n’est pas encore compatible avec la nouvelle version de Google Ads Script (ES 6). En attendant, vous pouvez néanmoins l’utiliser dans l’éditeur Google Ads sans basculer dans le mode Beta.

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Coûts prohibitifs sur Google Ads: que se cache-t-il derrière la moyenne des CPC? (et comment éviter de se faire tondre)

Sur la plateforme publicitaire de Google, les clics sont facturés selon le principe des enchères. Les prix sont calculés d’une part selon le maximum que vos concurrents consentent à payer et, d’autre part, en fonction de la pertinence des accroches et du contenu sur le site (le prix au clic est pondéré selon un score de qualité).

L’une des particularités de ce système, c’est que l’annonceur ne sait pas exactement le prix qu’il aura payé pour chacun des clics effectués par les internautes sur ses annonces. En effet, la plateforme n’indiquera que le prix moyen pour une période donnée (au mieux pour un jour). 

Rien de bien nouveau jusque-là; c’est ainsi que fonctionne Google Adwords depuis 20 ans déjà.

Mais si on ne connaît pas exactement le prix de ce que l’on paie chez Google, est-ce qu’il ne pourrait pas y avoir quelques tarifs abusivement élevés dans le tas? Nous avons voulu en avoir le cœur net.

Pourquoi cette méfiance envers les enchères automatiques?

Cela ne date pas d’hier. Depuis l’introduction des enchères automatiques, les spécialistes Google Ads se demandent si les dés ne sont pas un peu pipés. 

C’est compréhensible, car l’intelligence artificielle est par définition même opaque. Elle fonctionne un peu comme une boîte noire et même les concepteurs de ces algorithmes « intelligents » avouent ne pas toujours comprendre les décisions prises par la machine. 

Et évidemment quand l’intérêt de Google c’est de maximiser ses profits, en tant qu’annonceur on est en droit d’être un peu suspicieux.

Avant l’arrivée des enchères automatiques, les choses étaient transparentes: on définissait un coût par clic maximal pour lequel on était prêt de payer pour effectuer un ciblage par mot clé (appelé le CPC max.) et on avait la certitude que la limite tarifaire, le prix pour un clic, ne serait pas franchie. 

Avec les enchères automatiques ce n’est plus un plafond tarifaire que l’on définit pour les clics, mais un «objectif de rentabilité par objectif atteint (CPA)» au niveau de la campagne (ou d’un groupe d’annonces). 

Par exemple, on dit à Google qu’on est d’accord de payer 20 EUR (ce sera le CPA max.) pour un rendez-vous téléphonique pris dans un cabinet dentaire après plusieurs clics sur une annonce. Les algorithmes se débrouillent ensuite pour «rester dans les clous». 

Une limite que l’on peut toujours adapter ultérieurement, soit dans le but de limiter les coûts d’acquisition ou pour augmenter le nombre de rendez-vous (en acceptant un tarif plus élevé).

L’auto-optimisation des campagnes est séduisante, car on sait qu’il est impossible de battre les algorithmes au jeu du big data; ainsi il n’est humainement pas possible d’analyser, de paramétrer, d’optimiser et de suivre au quotidien des centaines d’enchères, des milliers de signaux pour retirer la meilleure rentabilité de ses actions publicitaires.

Des grands écarts pas si nombreux, mais qui peuvent coûter cher à la longue 

En effectuant le suivi des comptes publicitaires de nos clients, nous observons par-ci par-là des CPCs exorbitants.

Par exemple, lors d’une campagne pour notre propre activité, nous avions une enchère sur les mots clés «agence google adwords» qui avait atteint le coût  de 80 € pour un seul clic !  Note: nous utilisons une stratégie d’enchère de type «maximiser les conversions», qui cherchent des résultats sans aucun garde-fou. C’est celle-là qui est souvent recommandée pour démarrer une nouvelle campagne…

Pour une compagnie d’assurance en Suisse, nous avons constaté que Google enchérissait sur des clics entre 30 et 40 CHF, avec un clic facturé jusqu’à 50 CHF (période d’observation mai à juin 2021).

Pour un cabinet dentaire, nous avons mesuré des clics uniques à plus de 21 Euros. Ou encore plus de 27 Euros payés pour un seul clic dans le domaine des services auto.

Ces tarifs seraient aberrants pour n’importe quel annonceur. Si l’on interrogerait un responsable marketing ou un patron de PME, il est quasi certain qu’aucun n’accepterait de payer de tels prix pour un seul clic.

Et pourtant c’est ce qu’ils font malgré eux, loin de tout bon sens, mais la plupart du temps sans le savoir en raison d’une politique tarifaire des plus opaques.

Car comment pourrions-nous imaginer que chacun de ces clics puisse être à lui seul le «bon clic», celui qui sera capable de rapporter un client au final et qui rendra l’opération rentable? 

Si c’était le cas, on ne parlerait même pas d’intelligence artificielle, mais de cartomancie informatique.

Mais pour parvenir à identifier ces clics «abusifs» nous devons être très vigilants, car si une requête de recherche a obtenu plus d’un seul clic dans la même journée alors ne verrions que la moyenne des coûts par clic (CPC) qui ont été facturés lors de la journée (et non le prix unitaire de chaque clic). 

On s’est donc mis en tête de lever le voile sur les prix des clics qui sont dissimulés sous le tapis de cette moyenne. Un challenge pour geeks… 

Pour cela, nous avons développé un script qui va tenter d’extraire les coûts uniques uniques par clic effectués lors de la journée dans les campagnes de type Search.

Je dis «tenter», car cela n’est hélas pas toujours possible. En effet, si dans une période de moins d’une heure plusieurs clics ont été effectués pour le même mot clé, alors il n’est pas possible de l’extraire car il se trouvera noyé (agrégé) dans une moyenne.

Au bout de quelques heures d’analyse, nous commençons déjà à récolter des données qui vont nous révéler d’éventuelles aberrations. C’est alors qu’on voit apparaître des CPCs qui ne sont plus linéaires et qui vont venir «crever le plafond».

Deux exemples :

Compte: installation de chauffage

Compte: crédit immobilier  

Des coûts par clics que l’on peut évidemment considérer comme «abusifs», que nous attrapons ici la main dans le sac. 

Alors, est-ce que les algorithmes chercheraient à se rapprocher «à tout prix» du CPA cible en enchérissant avec des clics hyper chers lorsque le CPA moyen serait pas assez élevé à un moment donné ? Ce n’est qu’une hypothèse, nous ne savons pas si c’est intentionnel (et peut-être que personne n’a la réponse).

Même si leur fréquence n’est pas très élevée, nous recommandons d’exclure tous les gros écarts de prix dans vos campagnes. 

Car à longueur d’année, les montants inutilement dépensés peuvent être conséquents et, plus grave encore, ils vont cannibaliser une partie de votre budget qui aurait pu amener de nouveaux clients. C’est donc un potentiel manque à gagner, en plus d’une dépense inutile ou non souhaitée. Une double pénalité en quelque sorte.

Comment éliminer les CPC abusifs ?

Il n’a pas toujours été possible de «refuser» ces clics manifestement hors de prix avec une campagne qui a été paramétrée en mode stratégie d’enchères automatiques (CPA).

Il existe pourtant bel et bien une fonctionnalité, mais elle est assez méconnue: la possibilité de plafonner les coûts par clic en créant un «portfolio de stratégie d’enchères». 

De cette manière, il est possible de concilier le meilleur des deux mondes: conserver l’optimisation algorithmique, mais en supprimant toutes les enchères au-delà d’un certain plafond. 

C’est le retour d’un seuil de type max. CPC, mais pour des campagnes qui profitent des algorithmes intelligents avec objectifs de performance (CPA).

Sur ce compte (clinique dentaire), nous décidons de couper les enchères à 7 CHF. La campagne est paramétrée avec une stratégie d’enchère automatique cible (CPA) de 20 CHF, aucun clic ne pourra être facturé au-delà de 7 CHF:

Ainsi, nous définissons un seuil de rentabilité via le coût d’acquisition maximum que nous acceptons de payer (CPA Max.) 

Au pire, les campagnes s’essouffleront et seront moins diffusées si nous avons placé une limite trop basse. Et si elle est au contraire trop haute ? Dans ce cas, le gestionnaire de la campagne doit intervenir pour tenter de faire baisser cette limite, afin de trouver le meilleur équilibre entre volumes de ventes (conversions) et la rentabilité effective (ROAS ou CPA).

Résultats

En plafonnant les CPC (capping) sur des campagnes paramétrées avec des enchères automatiques (CPA bidding), nous avons pu en quelques semaines déverrouiller la performance d’une dizaine de comptes Google Ads. Avec même quelques belles surprises à la clé, pour quelques campagnes qui n’avaient jamais été rentables jusque-là.

Cela s’est révélé particulièrement flagrant dans des domaines hyper compétitifs, avec des CPC élevés, où certains clics aux tarifs stratosphériques asphyxiaient tout le reste de la campagne. 

Voici quelques résultats montrant des baisses de CPA assez significatives suite à la mise en place d’un plafonnement de CPC. Note: on complètera ce tableau au fil de nouveaux résultats mesurés.

CampagneBaisse du CPA moyen mensuel % (*)
Education 1-76%
Education 2-91%
Education 3-11%
Opérateur internet-18%
Prothèses auditives-38%
Santé / médical 1-12%
Santé / médical 2-23%

Une piste à suivre…

La piste que nous décrivons ici nous apparaît comme un potentiel «game changer» dans l’optimisation du rapport performance / coûts sur Google Ads. 

C’est ce que semblent démontrer en tout cas ces premiers résultats, même si nous sommes conscients que nous n’avons pas encore assez de données pour en tirer des conclusions définitives. Il nous a néanmoins semblé intéressant de partager avec vous cette trouvaille sans attendre.

Nous vous invitons à tester vous-même le plafonnement des CPCs sur vos campagnes au CPA, via une stratégie de portefeuille d’enchères).

A la fin de cet article, vous pouvez demander le script qui vous permettra d’identifier les plus gros écarts de prix au clic sur vos propres comptes. 

Et vous êtes les bienvenus si vous souhaitez partager vos résultats (après anonymisation de vos données), cela nous permettra le cas échéant de compléter et affiner les résultats présentés dans cet article. 

Pour conclure

Pour quelle raison cette fonctionnalité de plafonnement des CPC a-t-elle fait son apparition sur la plateforme, alors que nous sommes habitués à des évolutions qui vont à l’opposé, avec toujours moins de contrôle possible sur nos campagnes ?

C’est un peu un mystère, qui étonne d’ailleurs plus d’un spécialiste dans la communauté Google Ads. 

Est-ce que c’est sous la menace de la régulation du secteur et d’enquêtes anticoncurrentielles que Google lâche un peu de lest (sans pour autant le crier sur les toits) ? Ce n’est là qu’une hypothèse.

Dans tous les cas on ne peut que s’en réjouir de cette fonctionnalité (et espérer qu’elle ne disparaîtra pas aussi vite qu’elle est apparue).

L’outil CPC Watchdog que nous avons développé va vous aider à déterminer où vous pourriez “couper” dans les CPC que vous payez à Google.  

Détectez vous-même les clics payés trop chers dans vos campagnes avec ce script

Cliquez ici pour recevoir les instructions qui vous permettront d’installer ce script pour analyser vos propres comptes et y dénicher des éventuels CPC prohibitifs (que vous payez trop chers!).

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Pré-suasion et Google Ads: le secret psycho pour booster ses résultats!

Tout le monde connaît l’adage: «On a qu’une seule chance de faire une bonne première impression». 

Dans son ouvrage «Pré-suasion», le psychologue social Robert Cialdini explique comment le pouvoir de l’influence commence tôt, souvent plus tôt qu’on ne le pense… et parfois même avant d’avoir entendu un premier mot!

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Pourquoi on ne peut échapper au profilage des géants du net

Vous faites partie de ces personnes réfractaires aux réseaux sociaux et vous n’avez aucun profil sur Facebook, Instagram ou Linkedin? Que ce soit par conviction ou comme un principe de précaution pour préserver votre vie privée, les scandales à répétition vous ont peut-être donné raison: le bénéfice du doute est désormais révolu pour les géants du net.

Mais si vous croyez passer entre les filets en fuyant leurs services en ligne, détrompez-vous: il est quasiment impossible de se soustraire au profilage des GAFA. Si ce ne sont pas vos propres données personnelles qui vous ont trahi, vous aurez été démasqué par celles de vos proches et de vos connaissances…

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[Podcast] Comment fonctionne le marketing digital au 21ème siècle ?

Interviewé par l’excellent Laurent Haug dans le cadre de son podcast BeMyGuest, mon coéquipier Blaise Reymondin et moi-même tentons d’expliquer notre métier et comment celui-ci est en perpétuelle évolution, bousculé par la montée en puissance de l’intelligence artificielle, entre autres.

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Digitec: pourquoi des pubs si décalées?

La campagne publicitaire de Digitec, l’actuel leader de la vente en ligne en Suisse, provoque dans la rue des commentaires dubitatifs: pour quelle raison ce commerçant voudrait-il mettre en avant des avis si peu élogieux pour des articles qu’il vend sur son site?

Car à moins d’avoir vécu dans une grotte ces dernières semaines, vous n’avez pas pu rater ces affiches qui ont été placardées dans tout le pays. Le concept est simple et consiste à présenter divers produits de leur vaste catalogue avec une brève description, ainsi qu’un «avis sincère parmi 243’071 clients». 

On imagine là une volonté de transparence imposée par l’époque, voire un effet de mode. Mais leur véritable ambition se trouve ailleurs: les internautes ont pris l’habitude de commencer leurs achats par une recherche sur Amazon, avant même d’effectuer une requête sur le moteur de recherche Google. Non pas avec l’intention de commander fatalement chez le numéro un mondial de la vente en ligne, mais pour y glaner deux informations clés pour le consommateur:

1. Les avis des internautes qui ont acheté le même article.

2. Un prix de référence.

Et c’est exactement ce que Digitec cherche à faire avec sa campagne: devenir le point d’entrée dans la journée d’achat du consommateur!

Car en ayant gagné cette première bataille, Amazon parvient naturellement à «convertir» ensuite un nombre  important de visiteurs en ventes, grâce à la commodité de sa plateforme, à la réputation de son service à la clientèle, parce que nombre d’internautes possèdent déjà un compte et sont prêts pour une «commande en 1-Click», et enfin par du reciblage publicitaire.

Et lorsqu’on se rend compte que les prix sont toujours concurrentiels (merci aux algorithmes qui les adaptent en temps réel), pourquoi diable irait-on voir ailleurs?

Avec sa communication, Digitec cherche à influencer notre comportement d’achat afin qu’on l’envisage désormais comme le site de référence, un nouveau point de départ incontournable. 

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